Texte de Madeleine de Moulins[1], photographies de Camille Jourdain et d’Emmanuel Bigo.

Rentrer dans une église, c’est, quelque part, rentrer en soi.

Au croisement de la nef et du transept, INTÉRIORITÉ, je lis ton nom.

À Conques, monter dans les tribunes de l’abbatiale, c’est descendre en soi.

L’espace, le vide, les notes de l’orgue, les jeux de lumière,

Tout cela me dépasse et je ne le lis que dans mon intériorité.

Penser à tous ceux qui ont élevé cette église de leurs mains, à la sueur de leur front.

Eux, quelle était leur intériorité ?

À la croisée du transept

C’est un chemin vers l’intériorité que nous avons pris en cette soirée de la fin août.

Les guides dorment cette nuit dans l’abside.

Pour le moment, d’un pas souple, elles déambulent,

Elles prennent le temps d’observer un détail parmi tant d’autres.

Leurs visages s’éclairent en demi-teinte au dessus des flammes des lumignons.

Des chauves-souris fendent l’air.

Une des guides monte à l’ambon et lit un texte de la Bible qu’elle aime particulièrement :

« Heureux ces serviteurs que le maître en arrivant trouvera en train de veiller[2]. »

Chacune à son tour, à la lecture d’un passage sacré qui fait écho en elle,

Fait résonner dans l’abbatiale une part de son intériorité.

Donner à voir. Dévoiler.

« Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison[3]. »

Jeux d’ombres des grilles dans le déambulatoire
Lumignons déposés par les visiteurs
Lecture à l’ambon

[1] Jeune diplômée en urbanisme et aménagement du territoire, Madeleine est passionnée par le patrimoine. Elle est arrivée à CASA pour une première communauté d’été à Conques en août 2020.

[2] Lc 12,37.

[3] Parabole de la lampe, Mt 5,15.

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