PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION
Aujourd’hui CASA, c’est plus de 200 bénévoles, des visites dans plus de 14 langues, 25 communautés d’accueil par an et une activité tous le long de l’année.
Plus de 50 ans d’existEnce
CASA est née en 1967 dans l’église romane de Brançion en Bourgogne, à l’initiative du père Alain Ponsar. Reconnue d’utilité publique en 1977, elle a fêté ses 50 ans en 2017.
GROUPE NOTRE-DAME
Toute l’année, CASA propose les visites de deux sites à Paris. Vous pouvez donc devenir guide francilien à l’année, après avoir suivi une formation personnalisée.
Des temps de rencontres et de formation sont organisés régulièrement pour le groupe.
Les pierres peuvent-elles crier la Foi ?
La Foi n’a pas été la seule force qui a fait jaillir tant de beauté mais elle a été un des facteurs essentiels qui leur a fait prendre corps, consistance. Et c’est cela que l’Église doit faire sentir aux pèlerins et aux touristes d’aujourd’hui, qu’ils partagent ou non sa foi.
Les Communautés d’accueil dans les sites artistiques
En Europe, les églises et monastères, ouverts à tous et d’accès souvent gratuit, sont des édifices fréquemment visités. Témoins de la foi et du savoir-faire de leurs bâtisseurs, ils sont porteurs d’images et de symboles, éloquents pour leurs contemporains, mais qui ont aujourd’hui besoin d’être redécouverts.
Ouvrir l’intelligence et le cœur du visiteur à la parole vivante de Dieu.
L’association CASA (Communautés d’Accueil dans les Sites Artistiques) regroupe des bénévoles qui accueillent les visiteurs dans une quinzaine de sites artistiques religieux en France.
CASA se donnent pour tâche de « faire visiter les édifices religieux de manière telle que chaque visiteur trouve dans son guide un ami et découvre, dans l’édifice qu’il visite avec lui, ses trois dimensions : historique, artistique et spirituelle » (Journal Officiel, 17 mars 1972).
+ de 200 bénévoles
des visites dans + de 14 langues
+ 25 communautés d’accueil par an
LES ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION
1. Les communautés d’été « classique »
Les communautés d’été « classiques » représentent le cœur des activités de l’association. Elles sont ouvertes aux jeunes de 18 à 35 ans et durent deux semaines en juillet ou en août. Elles sont constituées d’une équipe de 3 à 6 guides, suivant la fréquentation du site choisi.
Partager et vivre en communauté, accueillir et accompagner le visiteur, échanger avec lui et s’adapter au temps dont il dispose : c’est avant tout cela être bénévole CASA.
2. Les communautés d’été « présence »
Les communautés « présences » sont destinées de préférence aux plus de 35 ans et durent une semaine durant l’été. Les équipes sont constituées de 2 guides.
- 3.Les activités de guide à l’année à Paris
Toute l’année, les guides bénévoles CASA conduisent des visites de deux sites parisiens : Notre-Dame et Saint-Germain-l’Auxerrois. À la suite de l’incendie, les visites à l’intérieur de Notre-Dame ont été suspendues. Les guides proposent désormais un parcours de visite aux abords de la cathédrale.
Le groupe CASA Notre-Dame propose également pour ces membres des rencontres régulières lors de conférences et de temps de formation.
4.Les communautés internationales d’été à Notre-Dame de Paris
Les communautés internationales permettent à des jeunes du monde entier de devenir guides à Notre-Dame et d’accueillir les visiteurs dans leur langue maternelle.
Ces communautés se déroulent exclusivement durant l’été et sont réservées aux jeunes de 18 à 35 ans.
5.Les activités régionales
Toute l’année, des rencontres sont organisés dans toute la France par nos bénévoles. Il peut s’agir d’une exposition, de visites d’églises ou de temps de rencontre.
Ces moments conviviaux permettent aux membres ou à tous ceux qui partagent la passion du patrimoine de se retrouver, de découvrir les trésors de nos régions et d’approfondir la formation de nos bénévoles.
N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour être au courant de nos prochains évènements.
LES 3 WEEK-ENDS D’ASSOCIATION
Le week-end de printemps : un temps de rencontre
Durant le mois de mars, le week-end de printemps permet aux membres de l’association de se retrouver pour découvrir une ville.
Le week-end est également ouvert aux non adhérents qui souhaitent découvrir le projet de l’association.
Le week-end de préparation aux communautés d’été : la formation
Avant de se lancer comme guide, CASA propose fin juin un week-end de préparation convivial et complet, durant lequel le bénévole pourra acquérir les premières bases d’une formation historique et artistique, mais aussi découvrir l’association, son esprit, ainsi que ses membres, nouveaux ou anciens.
Il est obligatoire pour les nouveaux guides et recommandé pour tous.
Le week-end d’assemblée générale : se retrouver et préparer l’année d’après
À l’automne, les membres de l’association se réunissent pour le week-end d’assemblée générale. L’assemblée générale est un moment incontournable dans la vie d’une association : c’est là qu’on y fait le bilan de l’année passée, qu’on expose les projets pour l’année à venir, qu’on élit les membres du conseil d’administration…
C’est le moment idéal pour s’impliquer dans l’association, pour poser des questions ou proposer des idées. La participation des adhérents y est vraiment essentielle pour la vie de CASA.
L’HISTOIRE DE CASA : PLUS DE 50 ANS D’EXISTENCE
1967
Première communauté dans l’église romane de Brancion en Bourgogne
1972
Création de l’association (JO, 17 mars 1972)
1977
L’association est reconnue d’utilité publique (JO, 24 mars 1977, p. 1588) Et création du groupe Notre-Dame
1981
Création des communautés internationales à Paris
1998
Création de la pension alimentaire pour les communautés d’été
2009
Naissance des sites « Présences » pour les guides de + de 35 ans
2017
CASA fête ses 50 ans à Rome
2022
Journée d’étude au Collège des Bernardins pour les 50 ans de présence de CASA à Notre-Dame de Paris
Le fondateur : Père Alain Ponsar
Ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1948 à l’âge de 31 ans, le P. Alain Ponsar est nommé curé de St-Séverin-St-Nicolas (5e), où il fait notamment installer les célèbres vitraux modernes de Jean Bazaine. Au cours de son ministère,
le P. Alain Ponsar a beaucoup œuvré pour l’évangélisation par l’art. C’est ainsi qu’en 1967, il fonde l’association des Communautés d’accueil dans les sites artistiques (CASA). Il implante CASA au sein de la cathédrale Notre-Dame de
Paris (1972) et publie le livre Notre-Dame de Paris, le mystère dévoilé (éd. Le Centurion). En 1976, il est nommé responsable de la pastorale du tourisme et loisirs, puis en 1984, délégué de l’Archevêque à la Commission d’art
sacré, dont l’objectif est de favoriser la dimension historique, esthétique et symbolique de la vie ecclésiale, aussi bien pour soutenir les croyants dans leur démarche spirituelle que pour contribuer à l’évangélisation. Le P. Ponsar
est décédé le 24 octobre 2012 à l’âge de 95 ans
L’ESPRIT CASA
UNE INTUITION
À l’origine, le Père Ponsar, alors curé de Saint-Séverin à Paris, stigmatise en 1966 une carence et expose une double conviction : une initiative s’impose qui a toute chance d’être accueillie :
« […] Qu’a-t-on fait pour les touristes qui, parcourant nos grandes routes, font halte de temps à autre, pour se dégourdir les jambes et visiter à la hâte un des monuments religieux qu’un guide vert ou bleu leur a signalé sur leur parcours ? La plupart du temps, ils s’arrêtent quelques instants, parcourent rapidement l’ensemble, s’arrêtent peut-être à un détail et s’en vont vite, croyant avoir regardé alors qu’ils n’ont rien vu. […] Comment pourrait-il en être autrement ? Ils n’ont pas été accueillis. Personne n’était là pour leur dévoiler toute la puissance d’un langage qui leur reste étranger. Alors que tant de richesses s’y trouvent contenues, que de mots à entendre, que de mystères à découvrir […] On dirait que personne n’habite dans ces églises, alors qu’elles ont été bâties, avec combien d’amour et d’efforts, pour être la demeure de Quelqu’un ! »
L’année suivante, c’est à Brancion, petite église romane de Bourgogne (proche de Tournus) qu’une première communauté CASA voit le jour en août 1967, forte de 12 membres recrutés parmi les étudiants qui fréquentaient la paroisse Saint-Séverin.
UNE CONVICTION, UNE ASSOCIATION, UN SERVICE ET UNE ATTITUDE
Être guide CASA, c’est être fidèle à un service et à une attitude auprès des visiteurs. La première attitude du guide est d’offrir un accueil qui voit en chaque visiteur un hôte et un ami, et non un client. Le service CASA repose sur trois piliers : le bénévolat, une pédagogie originale de visite et la vie communautaire.
La gratuité est absolue : c’est-à-dire tant au plan pécuniaire (l’activité n’est pas rémunérée car l’essentiel réside dans la rencontre amicale avec le visiteur) qu’à celui de la durée ou du mode de la visite (pas de visite à heure fixe, ni à durée déterminée, pas non plus de discours tout fait transmis par l’association, mais un départ à la demande pour une personne seule, un couple ou un groupe nombreux de visiteurs). CASA ne prétend nullement imposer un savoir. S’il partage volontiers le fruit de ses recherches (le guide se doit d’être compétent), le membre CASA souhaite être simplement un compagnon de découverte, d’approfondissement et d’émerveillement du monument pour le visiteur, en l’aidant à remonter aux racines chrétiennes.
QUELLE DIMENSION SPIRITUELLE ?
« Ce qui est demandé aux membres de la communauté, c’est d’être unanimes dans la communion à la beauté du monument, à son sens, à sa découverte du langage qui y est contenu ; ce qui suppose que, croyants ou non, tous soient respectueux et informés des sources qui ont été utilisées pour lui faire dire quelque chose » (Père Alain Ponsar, fondateur de l’association Casa).
CASA est ouverte à tous ceux qui partagent le projet de l’association, basé sur le respect des croyances de chacun (visiteurs, groupe paroissial et guides) et de l’histoire du lieu.
LES PIERRES PEUVENT-ELLES CRIER LA FOI ?
Il faut ici quelqu’un qui joue le rôle du diacre Philippe, ouvrant l’intelligence et le cœur du visiteur à la Parole vivante de Dieu. Il faut un guide. Mieux, un guide intégré dans une communauté qui se réclame de la même foi que les constructeurs.
Si l’on examine les conditions dans lesquelles se sont bâtis les « hauts lieux » de la chrétienté, les motivations sous-jacentes à la décision de leur construction, force est de reconnaître qu’elles n’ont pas été suscitées que par la Foi désintéressée.
Beaucoup de facteurs humains ont présidé à leur mise en œuvre : attirer des foules susceptibles de donner de l’argent, émulation entre clercs et laïcs ou même entre évêques voulant faire plus grand, plus beau, plus riche que le voisin par volonté de prestige et de puissance…
Du point de vue de la Foi même, on pourrait aussi se demander si une spiritualité de la crainte n’a pas été consciemment développée pour attirer les dons des fidèles soucieux d’investir ainsi une assurance sur l’au-delà, par le truchement de donations ou de legs, sans lesquels rien n’aurait pu être réalisé des édifices de pierre qui demeurent aujourd’hui. Il serait pourtant parfaitement faux d’éliminer toute motivation spirituelle ou religieuse à l’éclosion de notre patrimoine religieux et artistique.
La Foi n’a pas été la seule force qui a fait jaillir tant de beauté mais elle a été un des facteurs essentiels qui leur a fait prendre corps, consistance. Et c’est cela que l’Eglise doit faire sentir aux pèlerins et aux touristes d’aujourd’hui, qu’ils partagent ou non sa foi. Il s’agit là d’une question de fidélité à ce qui nous a été transmis. (…)
La plupart du temps, le touriste se trouve dans la condition du serviteur de la Reine d’Ethiopie lisant Isaïe sans le comprendre, parce que, dit-il, il n’a pas de guide (Actes VIII, 26–40). Il faut ici quelqu’un qui joue le rôle du diacre Philippe, ouvrant l’intelligence et le cœur du visiteur à la Parole vivante de Dieu. Il faut un guide. Mieux, un guide intégré dans une communauté qui se réclame de la même foi que les constructeurs.
Alors la rencontre avec le touriste, quel qu’il soit, devient possible. (…)
Si la communauté de guides CASA se présente comme une communauté chrétienne, il n’est pas nécessaire que tous les membres partagent la foi au Christ. Cette ouverture est pour elle un gage d’authenticité. Elle sera moins tentée d’accaparer le monument si elle est critiquée du dedans. Ce qui est demandé aux membres de la communauté, c’est d’être unanimes dans la communion à la beauté du monument, à son sens, à la découverte du langage qui y est contenu.
Ce qui suppose que, croyants ou non, tous soient respectueux et informés des sources qui ont été utilisées pour lui faire dire quelque chose.
A nous lire, on pourra croire qu’il est singulièrement difficile d’être guide d’un monument religieux, si ce service demande une telle somme de connaissances, un tel esprit critique, une telle ouverture aux temps, aux mentalités et finalement aux personnes.
Je pense qu’il est en effet difficile d’être un bon guide et la fidélité de beaucoup de membres de CASA à ce qu’on peut appeler leur « vocation », en est une sorte de preuve. S’ils restent dans l’association, c’est qu’ils ont conscience, non seulement de l’intérêt de ce qu’ils font, mais aussi de la complexité d’une approche qui n’a jamais fini d’être inventoriée, définie et finalement assumée.
Père Alain Ponsar
Fondateur de l’association CASA
Extraits d’une lettre, 1977
LES TEXTES FONDATEURS
L’expérience CASA s’est fortifiée dès l’origine de deux textes fondateurs mis en évidence par le Père Ponsar : la Visitation (Lc 1, 39-45) et le diacre Philippe et l’eunuque éthiopien (Ac 8, 26-38). Ces textes précisent l’esprit des chrétiens qui s’adonnent à la Pastorale du tourisme, dans ses diverses formes, mais tout particulièrement celle de l’accueil dans les monuments religieux.
LA VISITATION
Évangile selon saint Luc 1, 39–45
En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni est le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »
LE DIACRE PHILIPPE ET L’EUNUQUE ÉTHIOPIEN
Actes des Apôtres 8, 26–38
L’Ange du Seigneur s’adressa à Philippe et lui dit : « Pars et va‑t’en, à l’heure du midi, sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte ». Il partit donc et s’y rendit. Justement un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, et surintendant de tous ses trésors, qui était venu en pèlerinage à Jérusalem s’en retournait, assis sur son char, en lisant le prophète Isaïe. L’Esprit dit à Philippe : « Avance et rattrape ce char ». Philippe y courut, et il entendit que l’eunuque lisait le prophète Isaïe. Il lui demanda : « Comprends-tu donc ce que tu lis ? » – « Et comment pourrais-je, dit-il, si personne ne me guide ? ». Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir près de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était le suivant :
Comme une brebis il a été conduit à la boucherie ; Comme un agneau muet devant celui qui le tond, Ainsi il n’ouvre pas la bouche. Dans son abaissement la justice lui a été déniée. Sa postérité, qui la racontera ? Car sa vie est retranchée de la terre.
S’adressant à Philippe, l’eunuque lui dit : « Je t’en prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même ou de quelqu’un d’autre ? » Philippe prit alors la parole et, partant de ce texte de l’Écriture, lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Chemin faisant, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : « Voici de l’eau. Qu’est-ce qui empêche que je sois baptisé ? Et il fit arrêter le char. Ils descendirent tous deux dans l’eau, Philippe avec l’eunuque, et il le baptisa. Mais, quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur enleva Philippe, et l’eunuque ne le vit plus. Et il poursuivit son chemin tout joyeux.
CASA FAIT PARTIE DE LA FÉDÉRATION ARS ET FIDES
Cette fédération regroupe des associations européennes de guides bénévoles qui ont des liens plus ou moins étroits avec CASA. Toutes ces associations ont pour objectif de faire découvrir des édifices religieux, par des guides bénévoles. Elles ont à cœur non seulement de faire connaître et partager le message du monument, mais aussi de proposer un véritable accueil à tous les visiteurs. La mission que se donne ARS et FIDES est précise et limitée : « Un certain type d’accueil et de présentation de nos églises, qui se doit de tenir compte d’un ensemble – hiérarchies, pastorales, instances administratives, patrimoine, localité – pour pouvoir pleinement remplir son rôle ».
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