Texte de Christelle Cariou, photographies d’Antoine Versluys.

En ce dernier week-end de novembre, la coutume établie de l’Assemblée Générale de CASA a été une fois de plus honorée, conviviale, rythmée et festive comme à l’accoutumée. Pour l’édition 2022 de l’AG, nous sommes partis en direction des terres bourguignonnes pour en explorer la capitale historique, Dijon. Non sans peine, il a déjà fallu atteindre ladite Bourgogne, car pour les Parisiens le voyage en train fut, lui aussi, mémorable. Mais après avoir quitté Paris, place à la découverte d’une ville de Dijon à la fois imprégnée de l’atmosphère de l’Avent et marquée par les siècles d’histoire du duché, puis de la Côte-d’Or.

Le week-end, lancé par des retrouvailles sur le parvis de la gare, a commencé d’un bon pas, par une déambulation historique guidée par Odile Pinard, tout comme celle du lendemain. Au fil des pas, ses commentaires éclairés de fine connaisseuse de la cité bourguignonne, du dédale de ses rues et de son histoire, nous ont portés vers l’église Notre-Dame, où nous avons été chaleureusement accueillis par l’archevêque Monseigneur Antoine Hérouard, nouvellement nommé à la tête du diocèse. Notre-Dame nous a été présentée par le curé du lieu, lui aussi passionné et amoureux de cet édifice imposant, caractérisé par une « double façade » et le Jacquemart coiffant sa façade occidentale[1]. Le père Emmanuel Pic nous a reçus avec convivialité dans ce lieu de culte qu’il affectionne, cette « église municipale », initialement construite dans le « bourg », juste au-delà du rempart castrum antique, dans la première moitié du XIIIe siècle. Les vitraux du transept, remarquables par leur structure portée par du plomb uniquement, étaient, du reste, traversés par une belle lumière douce, quasiment hivernale déjà.

Vue de l’église Notre-Dame de Dijon

Vint ensuite l’heure de remercier le père Pic et de prendre la route en direction de notre hébergement au sein du groupe scolaire Saint-Joseph-La Salle pour nous retrouver et commencer l’Assemblée Générale. Le temps de faire le bilan de l’année écoulée, de discuter chiffres, vie de l’association, temps forts de l’année passée (communautés d’été et présences, journée d’études sur Notre-Dame au collège des Bernardins entre autres) et de considérer les pistes pour l’année qui s’ouvre, de poursuivre vers de nouvelles aventures et nouveaux beaux souvenirs à forger ensemble, en apportant chacun notre pierre à l’édifice de notre belle maison qu’est CASA.

Après une soirée entre temps libre et passage aux urnes pour l’élection du nouveau conseil d’administration, l’heure du repos est arrivée, pour repartir de nouveau d’un bon pied le dimanche matin, toujours à la suite d’Odile à travers les rues de Dijon, en passant notamment au musée Rude et aux abords de l’église Saint-Michel dont la façade est caractéristique de la Renaissance. Dans l’après-midi, après une messe célébrée avec entrain et simplicité par le père Pic, belle entrée dans l’Avent, visite culturelle et artistique : le musée des Beaux-Arts et ses collections médiévales et modernes, en particulier les tombeaux de Philippe le Hardi et de Jean Sans Peur (et de son épouse Marguerite de Bavière), nous ont offert une déambulation contemplative, au chaud, dans l’enceinte de l’ancien palais ducal.

Vue de l’église Saint-Michel

Le week-end s’achève par la visite de la cathédrale Sainte-Bénigne, plus tardive que l’église Notre-Dame dans sa construction, moins « chouette » que l’emblématique volatile de l’église Notre-Dame, mais tout aussi intéressante à découvrir. Nous avons exceptionnellement été autorisés à visiter le chantier de la crypte, étage souterrain de la rotonde romane, construite au début de l’an mil par Guillaume de Volpiano pour abriter le tombeau de saint Bénigne. La visite s’est conclue 35 mètres au-dessus du sol au cœur du carillon de la cathédrale et de ses 63 cloches.

Photo de groupe prise au palais des ducs, actuel Musée des Beaux-Arts

Au terme de ces deux jours de découverte d’une ville aux trésors souvent insoupçonnés, au moment de repartir, un peu de fatigue s’est mêlée à la joie, au plaisir, d’avoir vécu une belle expérience humaine, culturelle et spirituelle. Dans l’attente d’un nouveau temps fort fraternel, voilà de bons souvenirs à nous remémorer et conserver précieusement !


[1] Dès le XVIIe siècle, les Dijonnais plaignirent ce pauvre automate de l’horloge de Courtrai que le duc Philippe le Hardi leur avait offerte après sa victoire, et lui donnèrent une compagne, Jacqueline. Un siècle plus tard, on leur fabriqua un petit Jacquelinet pour frapper les demies et ce n’est qu’en 1881 qu’on lui donna une petite sœur Jacquelinette.

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