Texte et photographies de Sidonie Fierobe.
7h, je prends le train avec l’appréhension et la joie qui caractérisent chaque début de week-end CASA. Je suis partie un peu plus tôt pour prendre le temps d’arriver et de découvrir la vieille ville de Saint-Malo. Les autres guides CASA arrivent petit à petit en fonction des horaires de train.
Saint-Malo, c’est une jolie ville. Cela fait longtemps que le week-end CASA n’a pas été organisé près de la mer. Pourvu qu’il fasse beau en arrivant ! Tandis que mes pensées virevoltent, le train arrive dans la gare bretonne. Le centre où nous dormons ce week-end est simple et charmant, à quelques pas de la plage. C’est sous le soleil que nous retrouvons les guides CASA pour un pique-nique sympathique aux discussions variées : du croque-monsieur aux inscriptions des communautés d’été et aux fondations des cathédrales telles que Notre-Dame de Paris et Beauvais. Une mouette audacieuse essaye de voler un de nos sandwichs, signe que nous sommes bien près de la mer.
A 14h, c’est le départ du grand jeu de piste organisé avec brio par Laurence et Claire-Elizabeth. En équipe, nous partons à la découverte de la fameuse cité médiévale corsaire (reconstruite dans un style historicisant à plus de 80% après la Seconde guerre mondiale). Qui de Saint-Nectaire, Assy, Anzy-le-duc ou Beaulieu sera le premier groupe à faire le jeu de piste ? Après avoir longé la plage (sur le sable ou la promenade) et fait connaissance avec les membres de notre équipe, nous entrons dans la cité fortifiée. Notre balade guidée nous fait partir à la rencontre de différentes personnalités locales au fil de notre déambulation dans les ruelles et les remparts avec notamment Chateaubriand, né et enterré à Saint-Malo, Anne de Bretagne, le fameux corsaire Robert Surcouf et le célèbre navigateur Jacques Cartier né dans le ville et qui a découvert le Canada. Aux alentours de 16h, une jolie surprise nous attend : des crêpes bretonnes nous sont offertes au détour d’une des étapes du jeu de piste. Après cette escapade, il est temps de rentrer. Le temps s’est maintenu pendant toute notre promenade et nous a permis de rester au sec, malgré les annonces de pluie de la météo. Ouf !
Après le repas, la soirée continue avec un jeu autour de nos découvertes de l’après-midi. Le navigateur Jacques Cartier avance petit à petit au fil de nos réponses et de nos mimes. Nous racontons notamment l’anecdote du « gras mollet » où un officier de marine aurait voulu retrouver sa douce en cachette pendant le couvre-feu et aurait été mordu au mollet par les chiens de la ville, lâchés pour éviter les invasions ennemies. Elle aurait notamment inspiré la chanson populaire « bon voyage monsieur dumollet ». (♬ Bon voyage Monsieur Dumollet, À Saint-Malo débarquez sans naufrage, Bon voyage Monsieur Dumollet, Et revenez si le pays vous plaît ! ♬).
Le lendemain, c’est dimanche. Après le petit-déjeuner, la messe dans la cathédrale Saint-Vincent de Saragosse nous attend. Cette église à la façade néoclassique et au clocher pointu, cache à l’intérieur un chœur gothique très lumineux. Pour les 50 ans de la renaissance de la cathédrale, des œuvres de Augustin Frison Roche accompagnent majestueusement le mobilier liturgique.
Après un pique-nique devant la mer, cinq guides CASA se portent volontaires pour nous faire découvrir les secrets de la cathédrale. En suivant la démarche de l’ami compétent, nous nous intéressons à l’histoire de l’édifice, son architecture, ses vitraux et les peintures pour mieux comprendre la spiritualité de cette église. La cathédrale est en réalité une église paroissiale car l’évêché de Saint-Malo a été supprimé par la constitution civile du clergé en 1790 (mais rétabli honorifiquement en 1880). D’une église romane de taille moyenne au XIIème siècle, elle est agrandie et modifiée au fil des années avec des ajouts de style gothique et néoclassique. Les vitraux nous permettent de nous plonger dans l’histoire de la ville avec notamment la bénédiction de Jacques Cartier et la représentation des Pères de Bretagne ainsi que dans la spiritualité de ce lieu. Les vitraux laissent entrer la lumière divine en la colorant de façon plus ou moins importante. Les rayons transpercent ainsi les murs de l’église pour atteindre chacun d’entre nous et se refléter. Les couleurs se reflètent sur les murs de pierre et magnifient la beauté de ce lieu. Merci à Faustine, Emilie, Paul et aux deux Antoine pour toutes les explications !
Après un dernier goûter au pied des remparts, nous reprenons ensuite notre chemin, la tête remplie de ces belles rencontres, découvertes et jolis paysages. A bientôt pour de nouvelles aventures !
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