Texte de Christine Cariou, Nina Derain, Marguerite de Magnitot et Adrien Mohler. Photos d’Adrien Mohler.

Après moultes péripéties dues à la joyeuse cacophonie des moyens de transport (le train, c’est moins sûr que la charrette de Lancelot), les vaillants CASA réussirent à se retrouver en gare de Troyes ((Le vieux centre historique de Troyes est surnommé quartier du « bouchon de champagne » en raison de sa forme sur plan qui évoque un bouchon de champagne, avec un « corps » et une « tête » entourée de canaux.)), ville des chevaliers et chansons de gestes. Le décompte des présents ayant été mené tambour battant par nos preux organisateurs Angèle et Laurent, les bagages chargés dans les voitures (elles aussi, plus sûres que le train ce jour-là), la joyeuse troupe se dirige vers le musée de l’art champenois. Sis en l’ancienne demeure des Vauluisant, ce musée joint l’élégance des demeures anciennes bâties au XVIe siècle par les grandes familles drapières à la beauté de ses collections d’art du même siècle. Le musée de la Bonneterie se trouvant au même endroit, c’est donc un condensé de l’histoire, de l’art et de l’économie de la ville qui nous attend.

Buste de sainte, XVIe siècle, musée de Vauluisant.

Pendant que le premier groupe arpente librement le musée de la Bonneterie et se perd entre les outils et les machines imposantes qui s’y trouvent, le deuxième suit le guide qui l’emmène dans les méandres du XVIe siècle, sur les traces du maître de Chaource. Exposés dans de grandes salles où demeurent les traces de l’ancien hôtel particulier, peintures, sculptures et vitraux nous assurent un voyage dans le temps.

Rien de mieux qu’une bonne balade en ville pour revenir à la réalité. La présence de l’église Saint-Pantaléon juste à côté du musée et du vieux quartier troyen avec ses maisons à colombages, assurent un retour au présent tout en douceur. Le passage par le XVIIIème siècle est permis par le fronton de la mairie, qui porte encore fièrement l’ancienne devise républicaine “Liberté, égalité, fraternité ou la mort” ((Unité Indivisibilité de la République, Liberté, Égalité, Fraternité, ou la Mort, inscrite sur la façade de l’hôtel de ville, est la devise révolutionnairedans sa forme initiale (1792). Liberté, égalité, fraternité est adoptée officiellement par la Deuxième République en 1848.)). Finalement, la traversée du quartier des bars et restaurants nous permet de revenir au XXIe siècle avant d’arriver au lieu d’hébergement.

Chaque ruelle de Troyes abrite de jolies maisons à colombages.

Comme dans tout week-end CASA qui se respecte, l’installation dans les chambres ne pouvait être suivie que d’un solide goûter dans la salle commune. Une fois les bouilloires branchées (ce qui n’est pas une mince affaire), le thé et le café rejoignent les gâteaux dans les mains et les estomacs des participants, apportant chaleur et réconfort avant une assemblée générale redoutée.

Celle-ci commence d’ailleurs par un bilan de l’année, des sites, des comptes et des projets. Notre-Dame occupe évidemment l’esprit de tous les présents, et une bonne partie des discussions. Cependant, les réalités bassement matérielles se faisant sentir, la discussion doit être momentanément interrompue pour aller dîner. Mais heureusement, les malheurs de notre belle cathédrale n’affectent gère les appétits, et les discussions vont bon train autour des tables, si bien que la reprise de l’assemblée générale se fait plus tard que prévu, et dans une ambiance plus légère.

Pour clore l’assemblée générale, nous procédons au vote. L’installation des différents bureaux, avec le déménagement de tables et chaises qu’elle entraîne, apporte une nouvelle touche festive et désordonnée qui tranche avec le sérieux des documents présentés lors du bilan. Le vote se déroule sans encombre et la liste du nouveau conseil d’administration est élue à une très large majorité. Pour fêter cela, Emmanuel nous propose de regarder le film des communautés de l’été. Et comme l’esprit d’un CASA ne doit jamais être en repos, nous sommes invités à trouver les différentes références au cinéma français cachées dans ce film. Nous ne les dévoilerons pas ici, ce serait trop facile pour ceux qui n’ont pas encore vu le film. Que leur esprit à eux aussi travaille !

Les assesseurs supervisent le vote pour l’élection du nouveau Conseil d’Administration.

A l’issue de cette journée bien remplie, on pourrait croire que nous avons mérité bien un long repos, mais la nuit sera courte, le petit-déjeuner étant fixé à 7h15 le dimanche matin. Le café est fort nécessaire, mais heureusement, il ne manque pas. Il fut d’ailleurs aussi apprécié qu’indispensable ! Comment aurions-nous pu, sans cela, participer productivement aux groupes de réflexion prévus pendant la matinée ? Nous nous répartissons donc en plusieurs groupes et nous nous attelons avec enthousiasme à la noble tâche qui nous a été confiée: suggérer des idées pour le fonctionnement futur de CASA. L’avenir seul dira si l’enthousiasme était suffisant, et si le café a eu le temps de faire son effet sur nos esprits.

Comme tout guide le sait, rien de mieux qu’une promenade pour reposer un esprit échauffé par une activité intense. C’est donc avec joie que nous entamons notre marche vers la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul pour assister à la messe. Le froid régnant dans la cathédrale nous revigore, gelant aussi nos pieds que le chemin du retour réchauffent heureusement.

Chevet de la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul.

L’amour que le recteur porte à sa cathédrale se révèle hautement contagieux et, avant même d’avoir fini l’explication de la façade et d’être entrés à nouveau dans la cathédrale pour la visiter, nous sommes sous le charme.

L’après-midi nous réserve encore de belles pépites avec la visite de la cathédrale et celle de l’église de Saint-Pantaléon, que nous n’avions fait qu’apercevoir jusqu’à présent. L’amour que le recteur porte à sa cathédrale se révèle hautement contagieux et, avant même d’avoir fini l’explication de la façade et d’être entrés à nouveau dans la cathédrale pour la visiter, nous sommes sous le charme. Le recteur choisit de montrer au groupe dont il a la charge les diverses œuvres contemporaines qu’il a fait installer dans la cathédrale, ainsi que le mobilier liturgique. Chaque oeuvre est accompagnée de sa propre histoire personnelle, ce qui la rend plus riche encore à nos yeux. Nous découvrons un tableau représentant la résurrection du Christ et un ensemble statuaire représentant les femmes au tombeau, ainsi qu’un très beau tabernacle.

Après cela, deux illustres membres de CASA, Odile et Marthe, nous proposent une édifiante visite de Saint-Pantaléon. Nous découvrons l’histoire de cette église cédée à la communauté polonaise et remplie de nombreuses statues, ainsi que de représentations de saint Jean-Paul II. Séparés en deux groupes, nous écoutons avec attention Odile nous raconter l’histoire de cette église, assis sur les bancs du fond, puis déambulons dans l’église pour suivre l’explication des vitraux proposée par Marthe.

Détail du vitrail de la Passion, 1531, église Saint-Pantaléon.

Ainsi se clôt un excellent week-end, avec un retour à la case départ, la gare. Si elle n’a pas changé, nous sommes, nous, plus sages et instruits qu’à notre arrivée la veille !

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